Déviation de Beynac : une victoire mais un site profondément abîmé

communiqué de presse
28 décembre 2018

Le Conseil d’État vient de rendre sa décision relative au contournement de Beynac et demande la suspension des travaux engagés par le Département.

Il juge que cet arrêté autorisant les travaux "a pour effet d'autoriser des travaux conduisant à la destruction de l'habitat d'espèces protégées et entraînant des conséquences irréversibles pour les individus de ces espèces."

EELV se félicite de cette décision qui vient récompenser la pugnacité des associations locales et des écologistes.

L'histoire jugera durement l’entêtement du Président du Conseil départemental de Dordogne, Germinal Peiro qui a voulu imposer un équipement aussi inutile que nuisible pour l'environnement, pour le patrimoine et les finances publiques.

Malgré tous les avertissements et les recours, les travaux ont été engagés, abîmant profondément la Vallée de la Dordogne.

Il est indispensable que le site soit remis dans l'état initial qui lui avait permis d'obtenir le classement de "réserve de biodiversité de l'Unesco". Les écologistes qui ont sans relâche alerté sur les graves conséquences environnementales de ce projet seront particulièrement vigilants sur ce point.

EELV Aquitaine

Un dossier sur ce projet peut-être consulté sur notre site : https://aquitaine.eelv.fr/?s=beynac

 

Communiqué d'EELV National du 4 janvier 2019

Beynac : une victoire au goût amer

Europe Écologie – Les Verts salue la décision du Conseil d’État, fin décembre, qui a décidé d’interrompre les travaux de construction d’une déviation routière de Beynac, au cœur du Périgord noir, en Dordogne.

La riche biodiversité de la vallée de la Dordogne est reconnue par l’UNESCO comme faisant partie des rares réserves mondiales de biosphère françaises. Une distinction exceptionnelle qui n’a pourtant pas empêché le département de la Dordogne de décider d’y construire une nouvelle infrastructure routière qui vient menacer la vie de cet écosystème et défigurer un site magnifique.

Le Conseil d’État fonde sa décision en jugeant que l’arrêté « a pour effet d’autoriser des travaux conduisant à la destruction de l’habitat d’espèces protégées et entraînant des conséquences irréversibles pour les individus de ces espèces ». Alors que dans d’autres régions, comme en Alsace avec le contournement ouest de Strasbourg (GCO), en Guyane avec la Montagne d’or, ou dans les Alpes avec le tunnel Lyon-Turin, des projets destructeurs de l’environnement sont maintenus, les écologistes saluent cette décision exceptionnelle du Conseil d’État qui confirme que l’impact environnemental ne peut plus être laissé de côté dans les décisions d’aménagement.

Mais si cette décision est bienvenue, le déroulement des opérations a marqué définitivement la zone concernée. Les travaux entrepris malgré le recours ont ainsi profondément abimé cette vallée et l’habitat des espèces, animales et végétales, qui la peuplent. Ces destructions sont irréversibles et resteront un stigmate indélébile. Les écologistes espèrent que la décision sur le fond du Tribunal administratif fera cesser définitivement le projet et imposera une remise en état des lieux.

Europe Écologie – Les Verts salue enfin l’engagement des habitant·e·s de la vallée, des associations qui ont mené le combat ainsi que des militant·e·s et élu·e·s écologistes d’Aquitaine qui dénoncent sans relâche ce projet depuis des années.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux