En Nouvelle-Aquitaine aussi, la loi Duplomb menace la biodiversité, l’eau, notre santé et l’avenir de l’agriculture

Les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine alertent : la proposition de loi Duplomb est un retour en arrière sanitaire, environnemental et démocratique, qui menace directement la santé des habitant·es - dont les agriculteurs·trices - la biodiversité, et l’avenir de l’agriculture dans nos territoires. 

Les élu·es écologistes de Nouvelle-Aquitaine alertent : la proposition de loi Duplomb est un retour en arrière sanitaire, environnemental et démocratique, qui menace directement la santé des habitant·es - dont les agriculteurs·trices - la biodiversité, et l’avenir de l’agriculture dans nos territoires.Adoptée au Sénat en janvier, cette loi, portée par un ancien président départemental de la FNSEA, fait le choix de l’agro-industrie et de la concentration des exploitations.« Dans nos territoires, en Corrèze par exemple, une porcherie industrielle de plus de 1 000 porcs menace le tissu agricole local. À Peyrilhac, en Haute-Vienne, un centre d’engraissement de plus de 2 000 bovins vient d’être autorisé, indique Amandine Dewaele, conseillère régionale de Corrèze. Ce type d’élevage industriel maltraite les animaux, pollue les eaux et les sols, et accélère la disparition des fermes à taille humaine. Cette loi, c’est le renoncement total à un modèle agricole de proximité, respectueux du vivant ». 

Des bassines pour une minorité au détriment de l’eau pour tous

« Avec la loi Duplomb, les projets de mégabassines vont se multiplier : plus de 100 pourraient voir le jour à terme en Poitou-Charentes. C’est un accaparement de l’eau publique au profit d’une minorité, contraire à toute sobriété », souligne Christine Graval, conseillère régionale dans la Vienne et coprésidente du groupe. 

Vers des printemps silencieux

« Nous dénonçons aussi la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide (néonicotinoïde) toxique pour la biodiversité et la santé humaine, interdit depuis 2018, mais utilisé en masse dans la culture de la noisette en Nouvelle-Aquitaine. C’est le cheval de Troie des tueurs d’abeilles », alerte le conseiller régional en Charente-Maritime Stéphane Trifiletti.

À ces propositions s’ajoute l’autorisation de l’épandage par drones, « en particulier sur les vignes de Gironde et Charente, aggravant encore la pollution de sols déjà contaminés », souligne l’élu. 

Une loi à rebours des attentes agricoles

La loi Duplomb ne propose aucune réponse aux vraies attentes des agriculteurs·trices : prix agricoles, revenus et conditions de travail décents, des financements pour la transition agroécologique. Un sondage BVA Xsight montre que 62 %* des agriculteurs·trices estiment que la transition écologique est une nécessité, alors que seuls 4 % s’inquiètent des restrictions sur les pesticides.

« Ce texte ne va bénéficier qu’aux grandes fermes agro-exportatrices. Il n’aborde pas la question des marges colossales faites par la grande distribution et l’industrie agroalimentaire au détriment des agriculteurs·trices. La transition agroécologique est la grande oubliée et des baisses drastiques de budget sacrifient l'agriculture bio », alerte Émilie Sarrazin, ingénieure agroéconomiste et conseillère régionale en Gironde.

Le groupe écologiste exprime sa solidarité aux député·es dont les permanences ont été prises pour cibles par des agriculteurs. 

Groupe écologiste, solidaire et citoyen à la Région Nouvelle-Aquitaine
Site : https://ecologistes-nouvelle-aquitaine.fr/


* Une nouvelle étude BVA Xsight / Collectif Nourrir / Terra Nova pour éclairer la réalité de la crise agricole - BVA Xsight

** « 62% des agriculteur·rices estiment que la transition écologique est une nécessité » - la Loi d’Orientation Agricole doit répondre aux attentes - ALTAA