Grand Périgueux 2040 : programme d’actions proposé par EELV
Principes de fonctionnement des politiques publiques du Grand Périgueux en 2040
- Les rapports du GIEC démontrent que les États et les collectivités locales doivent intensifier leurs efforts pour limiter le réchauffement climatique, et doivent s’adapter au plus vite pour limiter ses effets sur les populations et les territoires. Ainsi le Grand Périgueux doit en 2040 s’être pleinement engagé dans une démarche globale de politiques publiques visant à l’objectif du facteur 4 (c’est-à-dire diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre du niveau de 1990, d'ici 2050).
- Pour préserver la biodiversité et nos ressources naturelles, la transition écologique doit également être mise en œuvre dans tous les projets du Grand Périgueux. Toute politique ou tout nouveau projet doit être abordé dans ses dimensions économique, sociale et environnementale sans que l'un domine les
- Les e.s doivent être intégré.e.s et consultés dans la démarche, dans une démarche de démocratie participative et de consultation systématique. Le Grand Périgueux doit utiliser la connaissance du territoire de ces habitant.e.s et la possibilité de lien pour développer de réelles pratiques de co- construction (commissions, réunions de concertation...) des projets locaux de la communauté de communes et des communes : projets urbains, aménagements du territoire,... Les instances de démocratie participative doivent se développer à différents échelons : les propositions Conseil de Développement (CODEV) doivent être prises en compte par les élu.e.s, et l’ensemble des citoyen.ne.s doivent pouvoir les saisir. Un conseil communautaire des jeunes pourrait également être mis en place, avec gestion d’un budget participatif.
- Tous les achats publics, toutes les subventions et aides accordées par le Grand Périgueux doivent être soumises à des éco- et socio-conditionnalités en
- Le Grand Périgueux doit mettre en place une politique de gestion publique éthique et transparente. Ainsi doivent être nommés e référent.e « Harcèlement » (obligatoire depuis 2020 dans toutes les agglomérations de plus de 10 000 habitant.e.s depuis 2020 et dans les organismes liés (Habitat Périgord, SMD3,…), un.e référent.e « Ethique » (obligatoire depuis 2016). Les bilans annuels de ces référent.e.s doivent être publiés. Le Grand Périgueux doit également mettre en place une Commission Consultative des services publics locaux (1).
Les urgences climatiques, de biodiversité, de respect des ressources exigent une transition écologique fort
Propositions d’actions pour l’aménagement du territoire
- Favoriser un maillage paysager par la plantation d’arbres ou la création d’espaces plantés denses non pas au gré de démolitions opportunistes mais d’une stratégie à long terme de restructuration des espaces publics (Cf. plan Canopée de la Métropole de Lyon). Cette présence accrue de l’arbre en village, outre l’embellissement des espaces urbains qu’il permet, visera également à rafraîchir les espaces urbains (lutte contre les îlots de chaleur), et permettre une circulation piétonne en ville à l’abri du soleil en été. Par ailleurs, une fois tous ces arbres urbains adultes, leur entretien permettra un apport en broyat de bois qui pourra être réutilisé dans l’entretien des espaces verts communaux et/ou le chauffage urbain par biomasse.
Il convient de gérer de façon responsable les forêts et nous soutenons les positions de l'association SOS Forêts notamment sur le refus des coupes rases, la diversité des essences, l'utilisation locale des bois, le respect de la biodiversité...
- Cartographier à l’échelle communale et intercommunale les espaces susceptibles d’accueillir de nouveaux logements / nouveaux espaces tertiaires dans les espaces délaissés, friches artificialisées, parcelles de zones d’activités non exploitées,...
- Refaire la ville sur la ville : proposer des primes à la rénovation de bâtiments existants tout en renforçant la multiplicité de leurs usages (bureaux, logements, tiers-lieux), autoriser la transformation de certains locaux commerciaux en logements, réadapter les logements aux structures de vie (découper les trop grands logements), renforcer dans le PLUi la reconstruction de la ville sur la ville afin de limiter la construction de maisons neuves, réactiver la loi permettant aux collectivités de préempter les « biens sans maîtres », réduire les frais de mutation quand on achète de l’ancien dans les villes moyennes, privilégier les boucles locales dans les opérations de rénovation (utilisation de matériaux locaux et écologiques, déconstruction et réemploi, formation des entreprises locales).
- Densifier les zones urbaines et périurbaines. Par exemple, utiliser le foncier immense et déjà artificialisé des zones commerciales pour diversifier les fonctions, notamment pour y construire des Faire muter les zones commerciales en zones constructibles. Favoriser les expérimentations pour d’autres usages des espaces commerciaux obsolètes ou en voie d’obsolescence. Favoriser le BIMBY (« Build in my Backyard » ou densification parcellaire)(2) pour densifier le périurbain tout en répondant aux souhaits de maison avec jardins des habitant.e.s.
- Appuyer, encourager les politiques de redynamisation des cœurs de Son corollaire : s’opposer à l’extension péri-urbaine en appliquant strictement l’objectif « Zéro artificialisation Nette » pour sanctuariser les terres agricoles et naturelles : interdire l’ouverture à l’urbanisation de nouveaux secteurs U ou AU sur des terres agricoles, veiller au respect des EBC existants et augmenter le nombre de parcelles ayant ce classement ; acheter des forêts au bénéfice de la collectivité, en préemptant les surfaces à vendre, pour les exploiter en respectant l’environnement ; interdire les constructions de zones commerciales supplémentaires, indexer la taxe foncière sur la surface des terrains et non sur les surfaces de plancher.
- Renoncer à tous les projets de contournements routiers et nouvelles autoroutes, pour préserver les terres agricoles et naturelles, et rediriger les budgets prévus vers les transports
Propositions d’actions pour l’environnement et la santé
- En concertation avec les associations à l’origine du projet, implanter au SÎLOT (Tiers-lieu de l’Economie Sociale et solidaire & des Cultures Urbaines) une Maison de l’Ecologie pour y dispenser des formations et y mener de la sensibilisation des e.s e, lien avec les associations locales.
- Dans les centre-villes, développer des projets basés sur le modèle des centres de santé participatifs (3). Demander un engagement fort de l’État pour assurer le développement de centres de santé, lieux professionnels collectifs permettant échanges et entraide entre les professionnel.le.s, en embauchant en salariat si nécessaire dans les zones blanches.
- Mettre en œuvre une politique globale de préservation de la ressource en eau, tant quantitativement que qualitativement : engager des actions dans tous les communes pour économiser l’eau (entretien espaces verts, nettoyage,…), protection des zones de captage d’eau potable comme la source des Moulineaux en préemptant avec la SAFER les terres situées dans ces zones pour y installer des agriculteur/trice.s avec des baux environnementaux, encourager les e.s à récupérer l’eau de pluie, expérimentations pour limiter le rejet des eaux noires dans les systèmes d’assainissement (toilettes sèches et compostage, toilettes à séparation et recyclage urines pour épandage agricole, soutien à la phytoépuration et à la pédoépuration,…)
- Gestion des déchets : rendre la redevance réellement incitative (valorisation financière des foyers produisant peu de déchets), l’appliquer progressivement sur les bacs de recyclage en lançant en parallèle des campagnes de sensibilisation des e.s pour diminuer les emballages (valorisation du vrac, des circuits courts,…), récupérer à la source de tous les biodéchets (particuliers, établissements publics comme entreprises), qui doivent en 2040 être valorisés à 100 % en filières locales de compostage ou en méthanisation territoriale, soutenir les initiatives locales de consignes (verre, emballages réutilisables,...), distribution de compost aux citoyens, engagement de la collectivité à renoncer à tout projet d’incinérateur local.
Propositions d’actions pour la relocalisation de l’économie et de l’exploitation durable des ressources locales
La relocalisation de toutes les filières économiques doit être une priorité de tous les territoires afin de réduire l’empreinte carbone de ces activités. Dans notre territoire à l’identité rurale et aux ressources locales intéressantes, quatre filières économiques semble pour les écologistes particulièrement stratégiques à créer, développer ou renforcer :
1- l’approvisionnement alimentaire et agricole local et de qualité
- Le Grand Périgueux doit agir avec les collectivités partenaires du Pays de l’Isle, pour renforcer le Projet Alimentaire Territorial, en lui attribuant plus de moyens et en élargissant ses missions, pour lui permettre de piloter, avec l’aide des acteurs agricoles et alimentaires locaux, la relocalisation progressive des approvisionnements et des productions. Les collectivités doivent ainsi s’engager pour attendre d’ici 2040, progressivement, un approvisionnement 100 % bio et local dans toute la restauration scolaire, crèches, EPHAD, hôpital et restauration des services publics du territoire, sur le modèle de la démarche du Conseil Départemental pour les cantines des collèges.
- Adopter un objectif de 50 % de SAU en Agriculture biologique en 2040 sur le territoire du Grand Périgueux, et prendre plusieurs mesures pour aider les agriculteurs locaux à y arriver :
- Aider les exploitations existantes à la conversion en bio en garantissant aux producteur/rice.s biologiques qui le souhaitent l’achat de leurs produits par les acteurs municipaux et communaux pour la restauration collective à des prix définis par les producteurs dans le cadre de la plateforme Manger Bio Périgord.
- réserver progressivement les places de marché aux agriculteurs locaux bio et en conversion (notamment en remplaçant les revendeurs alimentaires qui quittent le marché par des producteurs locaux).
- Organiser des formations à la restauration 100 % biologique, locale et fait-maison, et à la cuisine végétale, pour les agent.e.s des services techniques (cantines et cuisines centrales) et pour les ne.s. Sensibiliser systématiquement à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
- Embaucher un animateur jardins notamment pour aider les jardiniers aux pieds des
2- le développement d’une filière entière autour de l’habitat de demain, des matériaux bio-sourcés, d’éco- construction, d’économies d’énergie et de rénovation thermique respectueuse de l’environnement, avec tous les acteurs locaux de la filière et notamment les TPE
- Pour la rénovation thermique des habitations des ne.s comme celles des bâtiments communaux, il faut systématiquement viser des rénovations complètes avec objectifs chiffrés ambitieux de consommation d'énergie finale, pour que le Grand Périgueux apportent des financements. Le Grand Périgueux doit amplifier les campagnes d’information sur les aides existantes à la rénovation thermique, et surtout mettre en place des espaces info-énergies sur tout le territoire pour conseiller, assurer la prescription globale de rénovations thermiques complètes, si possible en matériaux bio-sourcés, apporter de l’aide pour gérer la maîtrise d'ouvrage et la coordination des travaux, et engager si possible du tiers-financement, sur le modèle du programme
Le Grand Périgueux doit également être innovant pour proposer des solutions de relogement des familles lors des travaux sur site, car vivre dans un logement en rénovation lourde et complète est souvent compliqué voir impossible pendant un certain temps, c'est l’un des points qui découragent les ménages d'engager des rénovations complètes, pourtant indispensables pour atteindre le facteur (4).
3- la production locale d’énergies renouvelables diversifiées, pilotée par les collectivités locales et associant, quand c’est possible les citoyen-ne-s, sous forme de SCIC par exemple : chauffage biomasse d’approvisionnement local, panneaux photovoltaïques et thermiques sur tous les bâtiments communaux, micro-hydraulique, parcs éoliens communaux, unités de méthanisation territoriales avec production de GNV…. Le grand Périgueux doit s’engager pour interdire le photovoltaïque au sol sur les terres
4- développer l’Economie Sociale et Solidaire, et notamment les filières locales de recyclage, d’économie circulaire et de réemploi, avec un objectif fort de permettre l’emploi pour te.s : création de plusieurs « Territoire zéro chômeurs ».
Propositions d’actions pour les transports et déplacements
Le grand principe d’action du Grand Périgueux en matière de déplacements doit être de réaffirmer une hiérarchie des mobilités dans l’espace public urbain, allant du plus faible au plus fort : piétons / cycles / autres mobilités douces / transports en commun / voitures et véhicules à moteur. Les aménagements urbains découlant de cette hiérarchisation doivent être mis en place progressivement mais de manière ambitieuse, en concertation systématique des habitant.e.s des quartiers et bourgs, afin qu’en 2040 cette nouvelle organisation de l’espace public soit mise en place dans toute l’agglomération, y compris en zones rurales.
- En termes de financement, toujours privilégier les projets de transport en commun et de développement de la pratique de la marche et du vélo, malgré les difficultés, et identifier les voies de financement durable et pérenne. Augmenter le versement mobilité des entreprises, aujourd’hui de 2,5% maximum. Augmenter l’incitation des entreprises à leurs employés pour des transports propres, pouvoir cumuler dans le Forfait Mobilité Durable la prise en charge d’un abonnement transports en commun et une prime « vélo » (achat ou distance parcourue). Inclure les moyens de transports travail-domicile dans les évaluations RSE des Instaurer une taxe sur les emplacements parking dans les centres commerciaux et la redistribuer au financement de transports propres.
Réduire non seulement la part de la voiture mais surtout le nombre de voitures
- Rationaliser l’usage des voitures individuelles : encourager les plateformes de covoiturage en les mutualisant entre plusieurs AOM voisines, avec l’aide ou non de la Région, poursuivre le développement des aires de covoiturage, promouvoir le développement des solutions de covoiturage pour les trajets domicile-travail et les zones d’activité, en étant notamment encouragées par les employeurs eux-mêmes (« covoiturage professionnel »), encourager le covoiturage dans le cadre des plans de déplacement d’entreprise (PDE) et les plans de déplacement inter-entreprise (PDIE), mettre en place de services d’autopartage, diminuer progressivement les offres de stationnement en centre-ville.
- Mettre en place des parkings-relais autour des aires urbaines, comme solution de rabattement, connectés à des pistes cyclables, station de location de vélos, arrêts de bus desservis fréquemment et ramenant à des axes structurants, des itinéraires piétions jalonnés, équiper ces parkings-relais de services dédiés et connexes, en particulier en information voyageur, en billettique et en abris vélos sécurisés.
- Mettre en place une navette ferroviaire dans le sens Nord/Sud le l’agglomération, électrifier et moderniser la ligne ferroviaire Périgueux-Limoges, renforcer les TER Périgueux – Bordeaux (trains plus grands, fréquences plus fortes).
- Transports collectifs (Péribus) : le Grand Périgueux doit mettre en place une offre progressivement accrue en bus, pour permettre en 2040 à 80% de la population d’être proche (10 minutes à pied au maximum) d’un arrêt de bus à fréquence de 10-15 minutes (hors dimanches et jours fériés où le trafic sera adapté en fonction des manifestations), et avec une amplitude horaire ample (du matin à la soirée) en ville, sur les axes structurants et vers les parkings-relais, adaptées aux besoins des e.s. Développer des navettes électriques de centre-ville, privilégier les lignes propres aux bus (BHNS) sur les axes structurants, et le développement des systèmes de priorité aux feux favorisant ainsi la vitesse commerciale et la régularité des lignes. Etudier la gratuité des bus comme le samedi.
- Développer des systèmes de transport à la demande dans les zones rurales ramenant sur le réseau de transport autour d’axes structurants ou en rabattement vers les gares pour prendre la navette Ces navettes pourraient être (au moins en partie) des véhicules des communes ou des clubs sportifs, des véhicules de transports scolaires,... Le Grand Périgueux doivent mener une réflexion pour optimiser l'usage de ces petits véhicules collectifs existants.
- Mettre en œuvre une inter-mobilité simple et performante en tout point du territoire : promouvoir et développer une information simple, lisible et accessible sur les différentes solutions de mobilité mais aussi l’information en temps réel, et ce sur l’ensemble de la chaîne de déplacement, permettre des solutions d’achats « mutualisés » en matière de services connexes (information voyageur, billettique, etc.). Penser les solutions de mobilité avec une approche intégrant l’articulation entre le réseau urbain, le réseau interurbain et le réseau ferroviaire régional.
- En 2040, la marche devra être facile dans tous les centre-villes et les bourgs, grâce à la mise en place de larges trottoirs lors des réfections de voies, et par une politique de protection de ces trottoirs (obstacles physiques aux voitures, sanctions systématiques de stationnements sur les trottoirs…). La marche sera encouragée par le développement des jalonnements piétons (des systèmes de signalétiques piétons) avec la durée du cheminement (plutôt que la distance) pour se rendre d’un lieu à l’autre, sur le principe de la « ville du quart d’heure » et par la piétonisation des rues des centres villes (permanentes ou temporaires comme dans les « rues scolaires » à généraliser).
- En 2040 les territoires du Grand Périgueux devront être devenus facilement cyclables, par différents aménagements : créer sur les axes à fort trafic des voies cyclables sécurisées, multiplier les zones apaisées à 30 km/h avec généralisation des double-sens cyclables, les zones de rencontre (à 20 km/h) et les zones piétonnes (voiture au pas) comme à Pau5, développer des parkings sécurisés tant à proximité des centres villes, que dans les pôles d’échanges multimodaux ou les parkings-relais, promouvoir des services de location mis en place par la collectivité et la mise en place de vélo- stations, favoriser la mise en place du jalonnement cyclable dans la ville, encourager l’usage du vélo par des formations des publics cibles (collégien.ne.s, lycéen.ne.s, seniors,…). Insérer dans le PLUI, l’obligation de créer à minima autant de places de stationnement vélo que de stationnement voiture dans les bâtiments comme dans les espaces urbains.
- En termes d’aménagement des voies, obliger à la concertation préalable en réactivant par exemple les commissions locales de sécurité routière en donnant une place prépondérante aux associations d’usagers et prendre en compte les échanges des publics les moins en sécurité, pour mieux prendre en compte les difficultés voire discriminations vécues (enfants, jeunes, parents de jeunes enfants, personnes âgées, handicapées).
- Développer la communication et la concertation auprès des commerçant.e.s de centre-ville sur les effets positifs des modes alternatifs à la voiture, notamment en matière de dynamisme commercial et de revitalisation du centre-ville, dont ils doivent être acteurs, en les consultant, les associant à la réflexion sur des projets de transport et en les faisant participer à la décision, permettant ainsi de les faire adhérer aux différents projets de mobilité proposés. Mettre en place des mesures concernant des modes de transports alternatifs les favorisant directement : par exemple rendre le bus gratuits pour tou.te.s les samedis pour encourager les habitant.e.s des agglomérations à venir faire du shopping en centre-ville (comme à Rouen Métropole depuis 2022).
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1 https://legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037739204/2019-04-01
2 https://bimby.fr/2020/06/04/quest-ce-que-le-concept-bimby/
4 « Facirénov » de Bordeaux Métropole Energies.
5 https://pau.fr/article/les-zones-apaisees-a-pau-comment-ca-marche