Tous et toutes mobilisés contre l'extension de l'aérodrome des Artigues-de-Lussac ce jeudi soir à 17h30 à Saint-Denis-de-Pile !

mise à jour le 17 décembre 2021
Lors du dernier Conseil communautaire de la Cali, l’Agglo Rive Droite de Bordeaux, les élu·e·s écologistes ont voté contre la délibération de « création d’un syndicat mixte fermé de la zone d’activité aéroportuaire de Libourne-Grand Saint Emilionnais ». Agnès Séjournet, conseillère communautaire, élue écologiste à Libourne et adjointe déléguée au défi climatique, à la transition écologique, aux mobilités et à la nature en ville, a très bien résumé les enjeux sur ce projet : « L’extension de la piste a été abandonnée et c’est très bien. Ce qui nous est demandé maintenant est de soutenir le secteur aéronautique, source de pollution et de dérèglement climatique. Ce soir, je vois la maison qui brûle mais je ne regarderai pas ailleurs, je voterai contre cette délibération. »
Les écologistes resteront dans les mois à venir très vigilants sur le devenir de ce dossier car il prévoit toujours de maintenir l’activité actuelle, « 7 à 8000 vols loisirs et une centaine de vols d’affaire ».
Ce jeudi 16 décembre, les élu.e.s de la Communauté d'Agglomération du Libournais (CALI) sont appelés à se prononcer sur la création du syndicat aéroportuaire qui portera le projet d'extension de l'aérodrome des Artigues-de-Lussac pour y accueillir des jets privés. Nous demandons l’abandon pur et simple du projet de développement de l’aérodrome des Artigues de Lussac. Projet écologiquement, socialement et économiquement anachronique !
Motion d'Europe Écologie les Verts du Libournais de soutien contre : l'Extension de l'Aérodrome des Artigues-de-Lussac
Synthèse du contexte : 
Les Présidents de la Communauté d'Agglomération du Libournais et la Communauté de Commune du Grand Saint-Émilionnais souhaitent acheter à la Chambre de Commerce et d'Industrie l'Aérodrome des Artigues-de Lussac dans le but de le réhabiliter en aéroport international pour l'aviation d'affaires, c’est-à-dire de jets privés. Il est proposé de développer courant 2022 ce projet par l'intermédiaire de la création d'un syndicat mixte géré par les deux parties précédemment citées.
Des investissements et un endettement publics importants pour un projet obsolète et climatiquement néfaste Il est envisagé la dépense de 6 millions d'argent publics pour l'investissement (2,5M€ pour l'achat) dans des travaux massifs pour développer le site et les pistes (2,9M€ de travaux et 800 000€ pour le rond-point sur la RN 89) afin de concrétiser le projet dans son ensemble.
Concernant l’investissement, il est prévu que les 2 Communautés de Communes versent au syndicat une subvention d’investissement de 650 000€. Par ailleurs un emprunt de 1,3M€ est prévu. D'après le document financier présenté à la commission de développement économique de la Communauté de Communes de Grand Saint-Émilionnais en juillet 2021, 90% des recettes du syndicat proviendront des loyers de la zone économique.
En effet, des loyers sont attendus via la zone d’activité économique. Ce sont ces loyers qui permettront de financer les dépenses de fonctionnement liées à l’accueil de jets privés.
Il est déduit que cette activité permettra seulement d’équilibrer les dépenses de fonctionnement (salaires notamment) nécessaires au développement de la zone pour l’accueil de jets privés.
Il apparait donc que l’aviation d’affaires n'aura aucun réel impact sur le développement économique de cette zone.
Un projet hors-sol, écologiquement, socialement et économiquement anachronique
Le dernier rapport du GIEC est sans ambiguïté. Pour donner un avenir au moins de 50 ans, nous devons à partir de maintenant réduire drastiquement notre utilisation d'énergies carbonées. Cela tout en renforçant la résilience de notre territoire, sa capacité à résister aux chocs qui s'annoncent.
La Région Nouvelle-Aquitaine ambitionne d'être la première région de France de la Transition énergétique et du climat. Le département quant à lui vise la neutralité carbone en 2050.
La CALI est labellisée Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV). Et qu'elle s’engage à « atténuer les effets du changement climatique ». La mention à la "mobilité douce" apparaît dans les compétences de la Communauté de Commune du Grand Saint-Émilionnais.
Le PETR du Grand Libournais estime que le volet des transitions, sous toutes leurs formes et dans tous les domaines, est une nécessité qui doit parcourir toutes les politiques publiques. Elles doivent "porter aujourd’hui les orientations structurantes de tous les niveaux d’intervention du global au local.". Et donc alors que les événements climatiques extrêmes se multiplient, que l’activité économique vinicole est aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique, que le budget carbone d’une personne (2 tonnes CO2 selon l'accord de Paris) est consommé en une heure de vol de jet privé, le projet d'aéroport vise une augmentation du trafic de 300% (400 vols/an) transformant ainsi l'aérodrome en bombe climatique. D’ici mi 2022, les deux collectivités devaient voter la création du syndicat mixte géré par les deux communautés de communes. Nous avons appris jeudi 10 décembre que ce vote était avancé au 16 décembre 2021 en conseil communautaire de la CALI.
Nous demandons aux élus communautaires :
De s'opposer au projet d'extension de l'aérodrome des Artigues-de-Lussac :
     
  • En refusant la création du syndicat mixte,
  • En s'appuyant sur les forces vives du territoire pour penser et construire des alternatives économiques et sociales à l’extension de l’aérodrome avec les citoyens, les associations, les syndicats, les communes, les entreprises...,
  • En consacrant des budgets conséquents à la recherche en lien avec l’adaptabilité, la résilience, la préparation en somme des communes du Libournais aux catastrophes climatiques,
  • En mettant en œuvre des projets économiques bas carbone qui répondent aux enjeux de l'urgence climatique, du vivant, de l'énergie... (Alimentation bio locale, énergies renouvelables, éco-matériaux, low-tech...),
  • De réinventer le fonctionnement démocratique avec une démarche beaucoup plus locale, directe, horizontale, participative qui permettent de co-construire des alternatives à la création d’un aéroport, compatibles avec la transition écologique,
  • De continuer le développement de la gratuité des transports en commun, de la mobilité douce, durable et ferroviaire, de soutenir la réhabilitation et la rénovation des gares de proximité, les projets ferroviaires pour les trajets de petites et de longue distance et de renforcer ses participations à la coopérative RAILCOOP.
Ajoutez votre nom aux presque 7000 personnes ayant déjà signé la pétition : https://agir.greenvoice.fr/p/nonaeroportsaintemilionnais
Toutes les infos sur le projet à ce lien : https://stopjetsprives.fr