Projet de stade d’eaux vives : nous ne voulons pas d’un second «Beynac» à Bergerac !
Communiqué du 20 septembre 2021
Proclamé par Germinal Peiro quelques jours avant les élections départementales, ce projet s’annonce comme un nouveau «Beynac». Sa genèse est identique : un projet d’un homme décidant seul, loin de l’exercice d’une pratique sereine de la démocratie.
Les conséquences environnementales seront là aussi désastreuses :
- bétonisation des rives pour un canal en béton de 300 mètres de long, excavation de dizaines de milliers de m3 de terres pour la construction de gradins de 3000 places et d’un bâtiment de 1000 m2,
- artificialisation d’une zone agricole pour un camping haut de gamme de 300 places,
- accroissement important de circulation sur un axe routier déjà saturé.
Et des questionnements juridiques ne manqueront pas de se poser :
- statut protégé de la rivière Dordogne, de ses rives (zone Natura 2000, Réserve Mondiale de Biosphère) et de la plage du Grand Caudou (zone Natura 2000),
- interdiction de la baignade et de la navigation en amont et en aval du barrage,
- eau de la Dordogne en aval et amont de Bergerac jugée de qualité insuffisante à la baignade (sources : ARS et Conseil Départemental de la Dordogne – 2019).
Le risque d’érosion des berges existe comme le montre l’effondrement récent de la berge en amont du projet (promenade Jean Dalba). Les débordements fréquents du barrage lors des périodes de hautes eaux entraîneront vraisemblablement une érosion accrue dans la «cuvette» creusée pour ce projet.
Cet équipement sportif est de plus conçu dans une ville où il n’existe pas de club de canoë kayak en eaux vives, son utilité est donc vraiment à questionner.
Engager plus de 10 millions d’euros sur ce type de projet, pour un département parmi les plus endettés de France avec un encours par habitant bien au-dessus de la moyenne, interroge quant à la finalité de l’emploi de l’argent public. Europe Écologie Les Verts Bergerac Sud Dordogne demande au Conseil Départemental, à la Communauté d’Agglomération et à la ville de Bergerac de renoncer à ce stade d’eaux vives dès maintenant et de mobiliser les sommes prévues sur des projets permettant d’engager enfin un vrai tourisme durable.
Europe Écologie Les Verts Bergerac Sud Dordogne